30.8.11

Il se dit que le 15 août, devant sa Cour réunie aux Tuileries, l’Empereur a foudroyé de sa colère l’ambassadeur du Czar à propos de la Pologne dont il ne veut céder «un pouce du territoire». D’après un colporteur qui le tenait de la sœur de la femme de chambre d’un diplomate, Napoléon a hurlé qu’il ne reculerait pas…même si les armées russes campaient sur les hauteurs de Montmartre. Les armées russes à Paris? Je me demande parfois comment l’Empereur fait pour imaginer des évènements aussi invraisemblables. Ou alors c’est le colporteur qui abuse de l’eau-de-vie…

Toujours est-il que le Russe Kourakine – qui lui est déjà à Paris - a eu tellement peur, dit-on, que ses suées ont dégouliné jusqu’à la Seine.

Encore plus étonnant, le lendemain du jour où on m’a rapporté le récit du colporteur, je croise une connaissance et nous reparlons de l’impériale colère du 15 août. Un dialogue de sourd ; cet ami avait lui aussi entendu parler d’une colère de Napoléon ce 15 août mais contre Montalivet, le ministre de l’intérieur et à propos des mauvaises récoltes de l’année, et du peuple qui devait pouvoir avoir du pain, beaucoup et bon marché… «Et de qui donc, Monsieur, croyez-vous que nous nous occupons ?…des riches !»




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