29.11.11

Epuisantes manoeuvres




Exténués, épuisés, fourbus. Voilà comment nous sommes aujourd’hui nous  les soldats du 21e. Et peut-être même  ceux de l’ensemble  du 3e corps.  Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas en guerre que les officiers nous laissent vivre dans la fainéantise. De cinq heures du matin à six heures du soir, il y a l’instruction, les exercices et les manœuvres au pas ordinaire puis au pas oblique, avec ou sans armement et quand c’est fini ça recommence. La terreur des généraux : une inspection surprise de Davout qui lui semble vouloir que toute son armée puisse partir à la guerre demain.

Et quand c'est fini, ça recommence sj

Les conscrits en bavent à apprendre le port d’armes comme le
prescrit le règlement de 1791 : «L'arme dans la main gauche, le bras très peu ployé, le coude en arrière et joint au corps sans le serrer , la paume de la main serrée contre le plat extérieur de la crosse, son tranchant extérieur dans la première articulation des doigts, le talon de la crosse entre le premier et le second doigt , le pouce par-dessus, les deux derniers doigts sons la crosse, qui sera appuyée plus ou moins ta arrière, suivant la conformation de l'homme, de manière que l'arme vue de face, reste toujours perpendiculaire, et que le mouvement de la cuisse en marchant ne puisse pas la faire lever ni vaciller.»

A lui tout seul, le maniement de notre fusil impose un long apprentissage.
Et pour le bastringue et autres distractions, il n’y a plus que les racontars des vieux briscards. Car nous qui occupons l’Allemagne, nous ne sommes pas cantonnés en ville mais en pleine campagne où nous marchons, marchons, marchons…






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire